J. B. " (...) Moi, j'accorde une importance majeure à la nullité au sens du rien, au sens où, si l'on parvient à cet art de la disparition, il s'agit d'art véritablement, alors que toute la stratégie commandant la plupart des choses qui nous sont données à voir - où il n'y a rien à voir d'ailleurs-, sert précisément à convertir la nullité en spectacle, en esthétique, en valeur de marché, dans une espèce d'inconscience totale, une espèce de syndrome collectif d'esthétisation qui est la culture.On ne peut pas dire que tout est du même ordre, mais les exceptions ne peuvent être que des moments, pour moi Duchamp en est un, Warhol en est un autre, mais il y a d'autres singularités, ce peut être Fancis Bacon, etc., mais ce n'est pas une question de noms d'artistes ... Simplement, ce ne sera jamais qu'un évènement ponctuel qui nous affectera dans ce monde saturé de valeurs et d'esthétique. Alors il n'y a plus, à partir de ce moment-là, d'histoire de l'art, on voit bien que l'art lui-même - et c'est un des aspects de sa nullité - rétrograde dans son histoire, s'épuise dans sa propre histoire à ressusciter ainsi toutes les formes, comme le fait d'ailleurs le politique en bien d'autres domaines, une espèce de rétroversion des choses, une phase interminable de répétition où l'on pourrait toujours faire resurgir en termes de mode et d'esthétique n'importe quelle oeuvre passée, ou style, ou technique, etc., et là on entre dans un recyclage interminable."
Commentaires
Heureux de savoir que le recyclage est interminable, au moins, dnas un certain sens...la terre se recycle par elle même, par les forces qui la produise!PAr contre...je ne crois pas dans le recyclage de toutes idées comme le stipule cet homme de bon sens. Chaque être a sa part de créativité, certes inspirée de son éducation, de son quotidien, de sa sensibilité mais ce qu'il créera de tout ça ne dépend que de lui et de lui seul.