un territoire du possible
une page blanche
pas de l’originel
non
du palimpseste
simplement
quelques traces
à relever
dessin
autant
de ce qui fût
que
de ce qui est
autoportrait
« Ou bien sommes-nous, tous les Moi
que j’ai ici été ou qui ont ici été,
Un chapelet de perles-êtres reliées
par un fil mémoire,
Un chapelet de rêves de moi rêvés
par un autre que moi ? »
votre errance
j’ai le sentiment
que le retour
me serait apparu
tel ce chapelet
que
photographier
aussi
cette question
de l’objet
qui devient
soi
très rapidement
exercice de style
souvenirs paysages
qui ne représenteront sûrement rien
pour qui les a traversés
mais
qui fascineront
les autres
dans le glissement progressif
soi
à nouveau
lignes de fuite
tentative vaine
la figure du père
comme un objet de questionnement
aussi
la figure du père
d’abord
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07.09.2007
22:23 l'état devrait interdire la circulation nocturne des scooters ou de tout autre engin motorisé déchirant le silence d'une manière aussi violente
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Sarkozy, le radar et les Bretons : lettre ouverte à Yasmina Reza
Par Bernard Poignant, député européen
Madame, la page 161 de votre livre l’Aube le soir ou la nuit a provoqué une polémique en Bretagne. Elle a été connue le jeudi 23 août au lendemain des obsèques d’un patron pêcheur de Plouescat auxquelles participait le président de la République. Je vous rappelle la teneur de cette page, récit du passage du candidat Nicolas Sarkozy le 1er mai dernier au Cross Corsen : «Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? Vous vous êtes renseignés sur la météo ? Qui a eu cette idée de demeuré ?…. Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte !»
L’intérêt de votre livre réside dans la véracité des faits relatés et des propos prononcés. Or, de l’Elysée, il est dit que le Président n’a jamais dit cela ni des Bretons en général ni du centre opérationnel en particulier. Vous seule pouvez confirmer ou infirmer les choses. Le soir de son élection, le Président, place de la Concorde, a martelé trois phrases fortes : «Je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas.» Aidez-le à tenir cet engagement.
http://www.liberation.fr/rebonds/courrier/275867.FR.php
© Libération, 3 septembre 2007