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Livre - Page 2

  • Le partage du sensible_Jacques Rancière_La Fabrique Editions_2000_

    "D'autre part, il faut aussi penser la façon dont l'art des artistes s'est trouvé défini à partir d'une double promotion du travail : la promotion économique du travail comme nom de l'activité humaine fondamentale, mais aussi les luttes des prolétaires, pour sortir le travail de sa nuit, de son exclusion de la visibilité et de la parole communes."

  • Antoine Emaz_Lichen, encore_Editions Rehauts

    "Je ne sais pas". Presque une devise, à force de reprises. Je crois vraiment qu'en poésie, l'important n'est pas de savoir mais de faire. On sait éventuellement un peu après, mais ce savoir frêle est déjà dépassé par le faire suivant. C'est cela, créer, à la différence de réaliser ou d'exécuter. Pas d'angoisse donc, dans cette position de non-savoir : c'est le lieu où il faut être pour écrire."

    Antoine Emaz, Lichen, encore, Editions Rehauts

  • Traité d'athéologie_Michel Onfray_Grasset_2005

    "La démocratie vit de mouvements, de changements, d'agencements contractuels, de temps fluides, de dynamiques permanentes , de jeux dialectiques.Elle se crée, vit, change, se métamorphose, se construit en regard d'un vouloir issu de forces vivantes. Elle recourt à l'usage de la raison, au dialogue des parties prenantes, à l'agir communicationnel, à la diplomatie autant qu'à la négociation. La théocratie fonctionne à l'inverse : elle naît, vit et jouit de l'immobilité, de la mort et de l'irrationnel. La théocratie est l'ennemie la plus à craindre de la démocratie, avant-hier à Paris avant 1789, hier à Téhéran en 1978, et aujourd'hui chaque fois qu'Al-Qaïda fait parler la poudre."

  • Les objets singuliers_Jean Baudrillard/Jean Nouvel_Clamann-Lévy_2006

    J. B. " (...) Moi, j'accorde une importance majeure à la nullité au sens du rien, au sens où, si l'on parvient à cet art de la disparition, il s'agit d'art véritablement, alors que toute la stratégie commandant la plupart des choses qui nous sont données à voir - où il n'y a rien à voir d'ailleurs-, sert précisément à convertir la nullité en spectacle, en esthétique, en valeur de marché, dans une espèce d'inconscience totale, une espèce de syndrome collectif d'esthétisation qui est la culture.On ne peut pas dire que tout est du même ordre, mais les exceptions ne peuvent être que des moments, pour moi Duchamp en est un, Warhol en est un autre, mais il y a d'autres singularités, ce peut être Fancis Bacon, etc., mais ce n'est pas une question de noms d'artistes ... Simplement, ce ne sera jamais qu'un évènement ponctuel qui nous affectera dans ce monde saturé de valeurs et d'esthétique. Alors il n'y a plus, à partir de ce moment-là, d'histoire de l'art, on voit bien que l'art lui-même - et c'est un des aspects de sa nullité - rétrograde dans son histoire, s'épuise dans sa propre histoire à ressusciter ainsi toutes les formes, comme le fait d'ailleurs le politique en bien d'autres domaines, une espèce de rétroversion des choses, une phase interminable de répétition où l'on pourrait toujours faire resurgir en termes de mode et d'esthétique n'importe quelle oeuvre passée, ou style, ou technique, etc., et là on entre dans un recyclage interminable."